Invité par des amis, j'ai découvert le 37m², rue Rodier, un resto franco-taïwanais qui fait honneur à ses racines culinaires. L'endroit - vu le nom - est petit vous vous en doutez, seulement pour une quinzaine de convives à tout casser. Le bloc clim de l'entrée peine à refroidir l'endroit en été mais pour se désaltérer, les bubble teas sont là. Un thé aromatisé servi avec une grande paille pour aspirer et gober les billes d'Agar-Agar au fond. Au début on se dit que qualifier le truc de "bon" serait abuser, et puis gentiment, on se laisse conquérir par le breuvage au point d'en recommander un autre.
Sur le plan plats, y'a pas débat. C'est bon et copieux, parfois un peu "hot" sur les épices pour les poissons.
Les assiettes sont belles mais sans chichi, la surprise est ailleurs puisque les arômes, les saveurs sont un régal.
Une adresse sympathique à des prix abordables.
Ma propagande de contrebande.
Films, spectacles, bouquins, bonnes tables, truc & bidules... :-)
lundi 22 juillet 2013
mercredi 24 avril 2013
[SCENES] Demain est un autre jour ! On en veut chaque jour !
Une journée de dingues, absurde, où rien n'est prévu, rien n'est attendu, où tout est possible... et où tout arrive !
Sur le mode du film "Un jour sans fin" - l'un de mes films préférés - cette pièce de Sylvain MEYNIAC et Jean-François CROS exploite à merveille l'ironie dramatique puisque le personnage principal (interprété magnifiquement par Daniel Russo) revit sans cesse la même journée.
Pourquoi ? Là est toute la question... Lorsque Gérard Loussine débarque dans sa vie, il ne comprend pas que tout se joue autour de lui...
L'inconvénient d'une bonne pièce, c'est que l'on ne peut rien en dire au risque de spoiler le spectateur, de vous dévoiler les rebondissements et toutes les inventions de mise en scène pour faire que cette pièce puisse exister.
Pierre (Daniel Russo) est avocat et il va jouer sa carrière sur un procès. Autant dire qu'il est particulièrement tendu, lui d'ordinaire déjà si stressé, nerveux et maniaque ! Personne ne va l’aider, au contraire. Son patron (Xavier Letourneur) lui met la pression alors que nous savons qu'il a fomenté un sale coup contre lui. Son ancien amour de jeunesse (Jessica Borio) s'est faite embaucher dans la cabinet et lui sert d'intérimaire, ravivant au passage les tensions autant que les passions. Le jeune collègue de la boîte (Jean-François Cros) tire sur tout ce qui bouge en matière de gente féminine et s'en vante à souhait... C'est dans ce jeu de quille qu'une veuve joyeuse (Axelle Marine) débarque, la cause de tous ses ennuis...
Une fois les éléments en place, quel festival ! C'est profondément jubilatoire et parfaitement exécuté par une belle distribution. J'y suis allé avec mon pote Elie, scénariste comme moi, qui en est sorti également très satisfait. Nous n'avions pas grand chose à reprocher à cette pièce hormis une exposition un chouia trop longue peut-être. Un défaut qu'on oublie bien vite. Excellent moment.
C'est l'un des succès du moment et cela mérite vraiment d'être vu.
Le genre de pièce qu'on aimerait voir plus souvent !
J'illustre cet article par deux photos chopées sur BilletReduc qui montrent mal hélas un joli décor plein d'inventivité, mais surtout parce que les affiches des théâtres parisiens Sooooo XIXème siècle me font saigner des yeux (c'est l'ancien graphiste qui parle...) !
D'ailleurs je vous invite à regarder cette page très drôle sur la question !
MISE EN SCÈNE : Eric Civanyan
AVEC Daniel Russo, Gérard Loussine, Axelle Marine, Jessica Borio, Xavier Letourneur et Jean-François Cros
DÉCORS Edouard Laug
LUMIÈRES Eric Civanyan assisté de Denis Monmarché
http://www.billetreduc.com/82705/evt.htm
Sur le mode du film "Un jour sans fin" - l'un de mes films préférés - cette pièce de Sylvain MEYNIAC et Jean-François CROS exploite à merveille l'ironie dramatique puisque le personnage principal (interprété magnifiquement par Daniel Russo) revit sans cesse la même journée.
Pourquoi ? Là est toute la question... Lorsque Gérard Loussine débarque dans sa vie, il ne comprend pas que tout se joue autour de lui...
L'inconvénient d'une bonne pièce, c'est que l'on ne peut rien en dire au risque de spoiler le spectateur, de vous dévoiler les rebondissements et toutes les inventions de mise en scène pour faire que cette pièce puisse exister.
Pierre (Daniel Russo) est avocat et il va jouer sa carrière sur un procès. Autant dire qu'il est particulièrement tendu, lui d'ordinaire déjà si stressé, nerveux et maniaque ! Personne ne va l’aider, au contraire. Son patron (Xavier Letourneur) lui met la pression alors que nous savons qu'il a fomenté un sale coup contre lui. Son ancien amour de jeunesse (Jessica Borio) s'est faite embaucher dans la cabinet et lui sert d'intérimaire, ravivant au passage les tensions autant que les passions. Le jeune collègue de la boîte (Jean-François Cros) tire sur tout ce qui bouge en matière de gente féminine et s'en vante à souhait... C'est dans ce jeu de quille qu'une veuve joyeuse (Axelle Marine) débarque, la cause de tous ses ennuis...
Une fois les éléments en place, quel festival ! C'est profondément jubilatoire et parfaitement exécuté par une belle distribution. J'y suis allé avec mon pote Elie, scénariste comme moi, qui en est sorti également très satisfait. Nous n'avions pas grand chose à reprocher à cette pièce hormis une exposition un chouia trop longue peut-être. Un défaut qu'on oublie bien vite. Excellent moment.C'est l'un des succès du moment et cela mérite vraiment d'être vu.
Le genre de pièce qu'on aimerait voir plus souvent !
J'illustre cet article par deux photos chopées sur BilletReduc qui montrent mal hélas un joli décor plein d'inventivité, mais surtout parce que les affiches des théâtres parisiens Sooooo XIXème siècle me font saigner des yeux (c'est l'ancien graphiste qui parle...) !
D'ailleurs je vous invite à regarder cette page très drôle sur la question !
MISE EN SCÈNE : Eric Civanyan
AVEC Daniel Russo, Gérard Loussine, Axelle Marine, Jessica Borio, Xavier Letourneur et Jean-François Cros
DÉCORS Edouard Laug
LUMIÈRES Eric Civanyan assisté de Denis Monmarché
http://www.billetreduc.com/82705/evt.htm
mardi 23 avril 2013
[SCENES] JET-LAG, une belle découverte !
Ça partait bizarrement... La proximité dans cette petite salle, le faux happening, une tentative de dialogue amorcée avec un public super long à dégivrer, enfin bref, ça sentait le spectacle amateur et un peu consternant. Lui-même en rit et met du sien pour secouer un peu son public, harangue et chauffe la salle.
Et puis finalement assez rapidement, Guillaume Clémencin nous emmène avec lui en voyage. Il nous met dans sa poche en campant des personnages réussis, drôle, loufoque ou flippant issus de son parcours pour le moins chaotique. "Tout est vrai" dit-il. On peine à le croire mais les photos de sa page FB nous prouvent au moins qu'il est un vrai baroudeur et un type un peu déjanté !
On est en empathie avec ce gamin rêveur, à côté de ses pompes, no-limit et ballotté par le destin et des adultes dont il ne comprend pas les codes.
Guillaume Clémencin fait preuve d'une énergie rare, balançant entre les gags les plus potaches, le rire franc, doux-amer et le désespoir le plus sombre. Avec le luxe d'être juste dans tous les registres.
On pourrait le croire cadet de Benoît Poelvoorde avec un physique et une voix qui s'en rapprochent. Et bien-sûr avec la fantaisie décalée des belges.
On pourra toujours trouver quelques boulons à serrer dans ce texte et cette mise en scène parfois un peu foutraque, mais le spectacle mérite vraiment le détour.
Dépaysement garanti... Un comédien à suivre...
Vu à la Comédie des Trois Bornes.
JET-LAG (ou comment vider son sac pour voyager léger)
Et puis finalement assez rapidement, Guillaume Clémencin nous emmène avec lui en voyage. Il nous met dans sa poche en campant des personnages réussis, drôle, loufoque ou flippant issus de son parcours pour le moins chaotique. "Tout est vrai" dit-il. On peine à le croire mais les photos de sa page FB nous prouvent au moins qu'il est un vrai baroudeur et un type un peu déjanté !
On est en empathie avec ce gamin rêveur, à côté de ses pompes, no-limit et ballotté par le destin et des adultes dont il ne comprend pas les codes.
Guillaume Clémencin fait preuve d'une énergie rare, balançant entre les gags les plus potaches, le rire franc, doux-amer et le désespoir le plus sombre. Avec le luxe d'être juste dans tous les registres.On pourrait le croire cadet de Benoît Poelvoorde avec un physique et une voix qui s'en rapprochent. Et bien-sûr avec la fantaisie décalée des belges.
On pourra toujours trouver quelques boulons à serrer dans ce texte et cette mise en scène parfois un peu foutraque, mais le spectacle mérite vraiment le détour.
Dépaysement garanti... Un comédien à suivre...
Vu à la Comédie des Trois Bornes.
JET-LAG (ou comment vider son sac pour voyager léger)
mercredi 27 mars 2013
[SCENES] La nuit des Reines et La nuit des Dupes : duo gagnant !
La nuit des Dupes et La nuit des Reines sont deux fantaisies rigolotes, pleines d'esprit, de jeux de mots lou-phoques et de réparties vache-hard. De quoi nous épater deux fois comme dirait mon charcutier...
Très gay friendly - quoi de plus normal avec Michel Heim dont la vertue (cardinale !) est l'écriture de pastiches notamment pour les Caramels Fous ? - et décalée, la pièce joue avec l'histoire et la littérature.
Dans les Dupes, un Louis trèZ à l'aise avec les conventions... Une Marie de mes deux sise dans les conspirations. Anne qui fait l'autruche, jusqu'à l'arrivée d'un duc qui fait son trou avant de laisser sa place à un gars pas si con... La situation est en effet historique : Louis XIII n'a pas d'héritier et n'honore plus sa femme, la trop prude Anne d'Autriche. Sa mère, l'intrigante Marie de Médicis, compte en profiter pour le faire abdiquer en faveur de Gaston d'Orléans. C'est compter sans le fourbe Richelieu et le séduisant Duc de Buckingham et l'arrivée d'Artagnan.
Dans les Reines, Catherine de Médicis rêve que son fils préféré, le futur Henri III, épouse Elisabeth I, Reine d'Angleterre, dite " la Reine Vierge ", toujours célibataire bien que fort avancée en âge. Inutile de dire que ce mariage avec celle qu'on appelle la Reine vierge, n'est pas du tout du goût du pauvre Henri III qui, hormis une liaison incestueuse avec sa soeur, la Reine Margot, n'a guère d'expérience avec les femmes.
Les comédiens sont plus que convaincant dans des alexandrins où il faut entrer parfois au chausse-pied ! 12 pieds oui, à condition d'escamoter parfois un e qui devient muet ou de taire une syllabe, mais nous n'en tiendrons pas rigueur tant l'exercice d'écriture est ardu et le résultat désopilant au final. :-)
Le tout servi dans de jolis costumes.
C'est drôle, plein d'humour camp et d'esprit. Bref, cela vaut le coup d'être vu.
Mais pour l'instant, plus de date sur Paris, vous n'avez plus le choix dans la date...
Auteur : Michel Heim
Artistes : Michel Heim, Renato Nasi, Gwenda Guthwasser, Franck Isoart, Guillaume Lucas
Metteur en scène : Jean-Pierre Rouvellat
Très gay friendly - quoi de plus normal avec Michel Heim dont la vertue (cardinale !) est l'écriture de pastiches notamment pour les Caramels Fous ? - et décalée, la pièce joue avec l'histoire et la littérature.
Dans les Dupes, un Louis trèZ à l'aise avec les conventions... Une Marie de mes deux sise dans les conspirations. Anne qui fait l'autruche, jusqu'à l'arrivée d'un duc qui fait son trou avant de laisser sa place à un gars pas si con... La situation est en effet historique : Louis XIII n'a pas d'héritier et n'honore plus sa femme, la trop prude Anne d'Autriche. Sa mère, l'intrigante Marie de Médicis, compte en profiter pour le faire abdiquer en faveur de Gaston d'Orléans. C'est compter sans le fourbe Richelieu et le séduisant Duc de Buckingham et l'arrivée d'Artagnan.
Dans les Reines, Catherine de Médicis rêve que son fils préféré, le futur Henri III, épouse Elisabeth I, Reine d'Angleterre, dite " la Reine Vierge ", toujours célibataire bien que fort avancée en âge. Inutile de dire que ce mariage avec celle qu'on appelle la Reine vierge, n'est pas du tout du goût du pauvre Henri III qui, hormis une liaison incestueuse avec sa soeur, la Reine Margot, n'a guère d'expérience avec les femmes.Les comédiens sont plus que convaincant dans des alexandrins où il faut entrer parfois au chausse-pied ! 12 pieds oui, à condition d'escamoter parfois un e qui devient muet ou de taire une syllabe, mais nous n'en tiendrons pas rigueur tant l'exercice d'écriture est ardu et le résultat désopilant au final. :-)
Le tout servi dans de jolis costumes.
C'est drôle, plein d'humour camp et d'esprit. Bref, cela vaut le coup d'être vu.
Mais pour l'instant, plus de date sur Paris, vous n'avez plus le choix dans la date...
Auteur : Michel Heim
Artistes : Michel Heim, Renato Nasi, Gwenda Guthwasser, Franck Isoart, Guillaume Lucas
Metteur en scène : Jean-Pierre Rouvellat
[SCENES] Le clou du spectacle n'efface pas les défauts du début.
Deux hommes se retrouvent au paradis, questionnés par Dieu sur leur présence impromptue et non attendue par ses services, les deux compères tentent de se remémorer les événements. Ils commencent à raconter leurs débuts de comédiens, leur arrivée dans une troupe amateur...
Le Clou du Spectacle est un défi : 2 comédiens 16 personnages. On attend donc avec curiosité de voir le résultat. Au fur et à mesure de la pièce, on gagne en sens et en densité, car la seconde moitié du spectacle et surtout la fin fonctionnent beaucoup sur l'ironie dramatique installée depuis le début.
Mais cette exposition justement est longue, bien trop longue. L'entrée en matière est glaciale, sans véritablement d'originalité et surtout sans rire. Un début pesant, par la voix de Dieu notamment - leeeeeente, si leeeeente qu'on pourrait s'endormir - des répliques qui ne font pas mouche et un procédé très lourdingue pour amorcer la série de flash-back pour aligner les scènes de cette histoire déconstruite.
Autre écueil, une fois l'histoire arrivée à son climax, le soufflet retombe à nouveau. Les saluts des personnages tentent d'effacer cette fin pour une envolée finale malheureusement moins intense. C'est d'autant plus dommage que la même histoire racontée avec un autre procédé (ou en modifiant la mise en scène et quelques répliques bien senties) pourrait produire un bon spectacle.
Les comédiens ne déméritent pas et proposent un chassé-croisé de personnages bien brossés, plutôt drôles avec un bel engagement. Leurs mimes efficaces battissent le décor de leurs aventures cartoonesques qui finissent par de jolis moments.
Au Guichet Montparnasse
http://www.billetreduc.com/84898/evt.htm
Le Clou du Spectacle est un défi : 2 comédiens 16 personnages. On attend donc avec curiosité de voir le résultat. Au fur et à mesure de la pièce, on gagne en sens et en densité, car la seconde moitié du spectacle et surtout la fin fonctionnent beaucoup sur l'ironie dramatique installée depuis le début.
Mais cette exposition justement est longue, bien trop longue. L'entrée en matière est glaciale, sans véritablement d'originalité et surtout sans rire. Un début pesant, par la voix de Dieu notamment - leeeeeente, si leeeeente qu'on pourrait s'endormir - des répliques qui ne font pas mouche et un procédé très lourdingue pour amorcer la série de flash-back pour aligner les scènes de cette histoire déconstruite.
Autre écueil, une fois l'histoire arrivée à son climax, le soufflet retombe à nouveau. Les saluts des personnages tentent d'effacer cette fin pour une envolée finale malheureusement moins intense. C'est d'autant plus dommage que la même histoire racontée avec un autre procédé (ou en modifiant la mise en scène et quelques répliques bien senties) pourrait produire un bon spectacle.
Les comédiens ne déméritent pas et proposent un chassé-croisé de personnages bien brossés, plutôt drôles avec un bel engagement. Leurs mimes efficaces battissent le décor de leurs aventures cartoonesques qui finissent par de jolis moments.
Au Guichet Montparnasse
http://www.billetreduc.com/84898/evt.htm
dimanche 24 mars 2013
[SCENES] Les grands moyens : le grand jeu !
Une pièce qui bénéficie vraiment de la dynamique du duo Garnier & Santou et de leurs partenaires non moins talentueuses. Le texte aurait pu être une "couchonerie" à peine modernisée et les dix premières minutes nous feraient presque craindre le pire...
À la recherche de l'homme parfait, Laura a quitté Léo, voilà quelques mois, parce qu'il ne correspondait pas à son idéal masculin. Bafoué, Léo lui fait alors rencontrer le pire de tous les hommes, en espérant ainsi voir son ex revenir auprès de lui. C'est certain avec ce type-là, Laura ne peut que revenir. Du moins, c'est ce que croit Léo.
Evidemment, le plan de départ tourne mal. Car le scénario de film devenu pièce de théâtre, écrit par Stéphane Belaïsch et Thomas Perrier ne cesse de rebondir et provoque à chaque fois l'hilarité.
Mais c'est vraiment grâce à une mise en scène enlevée et efficace d'Arthur Jugnot (avec qui ils ont joué dans "A 2 lits du délit") et de David Roussel que la pièce donne toute sa mesure, un souffle qui porte le spectateur jusqu'à la fin.
On rit franchement aux échanges entre ces quatre comédiens très généreux dans ce vaudeville malin.
Garnier et Santou donnent de leur personne, surtout Santou qui joue les cascadeurs et se laisse ballotter avec un certain plaisir. Le duo s'autorise quelques sorties de route qui leur font friser l'oeil ou étouffer un rire sous l'oeil complice du public.
Cyril Garnier est très désirable, ce qui ne gâche rien, bien entendu ! Surtout en tennisman à short moulebite...
En face d'eux, Magaly Godenaire et Marie Montoya sont épatantes et tiennent la dragée haute face à ces deux trublions en travaillant la nuance, évitant la caricature des proies faciles.
Très drôle, à ne pas manquer !
A la Gaîté Montparnasse
http://www.billetreduc.com/76817/evt.htm?nr=1
À la recherche de l'homme parfait, Laura a quitté Léo, voilà quelques mois, parce qu'il ne correspondait pas à son idéal masculin. Bafoué, Léo lui fait alors rencontrer le pire de tous les hommes, en espérant ainsi voir son ex revenir auprès de lui. C'est certain avec ce type-là, Laura ne peut que revenir. Du moins, c'est ce que croit Léo.
Evidemment, le plan de départ tourne mal. Car le scénario de film devenu pièce de théâtre, écrit par Stéphane Belaïsch et Thomas Perrier ne cesse de rebondir et provoque à chaque fois l'hilarité.
Mais c'est vraiment grâce à une mise en scène enlevée et efficace d'Arthur Jugnot (avec qui ils ont joué dans "A 2 lits du délit") et de David Roussel que la pièce donne toute sa mesure, un souffle qui porte le spectateur jusqu'à la fin.
On rit franchement aux échanges entre ces quatre comédiens très généreux dans ce vaudeville malin.
Garnier et Santou donnent de leur personne, surtout Santou qui joue les cascadeurs et se laisse ballotter avec un certain plaisir. Le duo s'autorise quelques sorties de route qui leur font friser l'oeil ou étouffer un rire sous l'oeil complice du public.
Cyril Garnier est très désirable, ce qui ne gâche rien, bien entendu ! Surtout en tennisman à short moulebite...
En face d'eux, Magaly Godenaire et Marie Montoya sont épatantes et tiennent la dragée haute face à ces deux trublions en travaillant la nuance, évitant la caricature des proies faciles.
Très drôle, à ne pas manquer !
A la Gaîté Montparnasse
http://www.billetreduc.com/76817/evt.htm?nr=1
mardi 19 mars 2013
[SCENES] Hyperflux se prend les pieds dans la toile.
J'avais été attiré par le pitch de départ, une critique de l'homme moderne, hyper connecté, débordé surchargé, au bord du burn out à cause des technologies qu'il a lui même créé... Alone est salarié dans une entreprise mais accusé à tort d'avoir provoqué un bug mondial, il devient un fugitif hyper-recherché. Il part à la quête d'un hacker célèbre et va découvrir la "vraie" vie.
Il y a des d'excellentes idées un peu partout, à la mise en scène notamment, fouillée, faisant appel au mime sur une bande son très travaillée. Sur le propos, le texte et les personnages aussi.
Le comédien prend un plaisir évident mais ce plaisir n'est pas toujours partagé parce qu'il nous oublie dès le début car il se passe très longtemps avant que nous soyons en empathie avec son personnage. De lui nous comprenons assez vite le tableau qu'il peint : un homme hyperconnecté, assemblant les informations, transférant, partageant... Un tableau sur lequel il n'insiste que trop d'ailleurs.
Ce personnage principal met très longtemps avant de parler et de se raconter, bref d'exister à nos yeux. La quatrième mur n'a jamais si bien porté son nom, le spectacle ne génère aucune émotion pendant très longtemps, tout se passe en dehors de nous. Le support d'une bande son permanente qui occupe tout l'espace accroit l'impression que ce spectacle n'a rien de vivant, que tout est figé. Pourtant le comédien n'économise pas son énergie.
Devenu paria et fugitif, le personnage poursuit un but assez clair qui sert de fil rouge mais il se noie dans de nombreuses digressions de mise en scène ou de texte. Le spectacle perd en cohérence et devient parfois un collage de scénettes qui ne font pas toujours mouche ou qui tendent vers le one-man show. L'histoire est un peu comme le héros : elle se perd, et nous avec.
Enfin pour ceux qui espéraient justement un hyper-spectacle technologique, il y a là bien peu d'utilisation de technologie ou d'images. C'est dommage, il y avait là une idée à creuser autant en mise en scène qu'en narration. Un spectacle comme Renaissance exploite mieux les possibilités du genre par exemple.
Il n'y a pas véritablement de moment qui nous cueille, les noirs sans applaudissement glacent un peu plus le public, les vraies occasion de rire son rares... Une bonne idée qui me laisse vraiment sur ma faim.
Hyperflux
Sentier des Halles
http://www.billetreduc.com/84260/evt.htm?nr=1
Il y a des d'excellentes idées un peu partout, à la mise en scène notamment, fouillée, faisant appel au mime sur une bande son très travaillée. Sur le propos, le texte et les personnages aussi.
Le comédien prend un plaisir évident mais ce plaisir n'est pas toujours partagé parce qu'il nous oublie dès le début car il se passe très longtemps avant que nous soyons en empathie avec son personnage. De lui nous comprenons assez vite le tableau qu'il peint : un homme hyperconnecté, assemblant les informations, transférant, partageant... Un tableau sur lequel il n'insiste que trop d'ailleurs.
Ce personnage principal met très longtemps avant de parler et de se raconter, bref d'exister à nos yeux. La quatrième mur n'a jamais si bien porté son nom, le spectacle ne génère aucune émotion pendant très longtemps, tout se passe en dehors de nous. Le support d'une bande son permanente qui occupe tout l'espace accroit l'impression que ce spectacle n'a rien de vivant, que tout est figé. Pourtant le comédien n'économise pas son énergie.
Devenu paria et fugitif, le personnage poursuit un but assez clair qui sert de fil rouge mais il se noie dans de nombreuses digressions de mise en scène ou de texte. Le spectacle perd en cohérence et devient parfois un collage de scénettes qui ne font pas toujours mouche ou qui tendent vers le one-man show. L'histoire est un peu comme le héros : elle se perd, et nous avec.
Enfin pour ceux qui espéraient justement un hyper-spectacle technologique, il y a là bien peu d'utilisation de technologie ou d'images. C'est dommage, il y avait là une idée à creuser autant en mise en scène qu'en narration. Un spectacle comme Renaissance exploite mieux les possibilités du genre par exemple.
Il n'y a pas véritablement de moment qui nous cueille, les noirs sans applaudissement glacent un peu plus le public, les vraies occasion de rire son rares... Une bonne idée qui me laisse vraiment sur ma faim.
Hyperflux
Sentier des Halles
http://www.billetreduc.com/84260/evt.htm?nr=1
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